aimer son prochain (part 3-1)

Publié le par nath

L'article que tout le monde attendait ! Non ? Rhôôô ! Vous pourriez au moins me laisser mes illusions ! Ben tant pis pour vous, vous y avez quand même droit ! Non mais...

Après l'interprétation d'Amin Maalouf et celle de Freud de la phrase "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", je vous livre celle de Marie Balmary, psychanalyste, issue de son ouvrage "Le sacrifice interdit". (et au passage on notera les petits liens magiques ! yes !)

Marie nous explique qu'il faut remettre cette phrase dans son contexte pour la comprendre. Elle nous donne à cette occasion 7 traductions différentes des deux versets du chapitre 19 du Lévitique. Moi, je ne vais en recopier qu'une ^_^ .  Allez : au hasard, la quatrième c'est la plus courte...

(Rabbinat)

(17) Ne hais point ton frêre en ton coeur : reprends ton prochain, et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui.

(18) Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple, mais aime ton prochain comme toi-même : je suis l'Eternel.

En fait elle nous met les 7 traductions pour que l'on saisisse le sens hébreu du verbe "reprocher" (traduit ici par "reprends"). Il ne s'agit pas d'un reproche-jugement, mais d'une parole qui essaie de montrer à quelqu'un un mal dont il n'a peut-être pas conscience bien qu'il en soit l'auteur. Ce commandement encourage donc le fait de faire des reproches.

Quel rapport avec la potée auvergnate ? me direz-vous. Patience, j'y arrive. Ce sera l'objet du prochain article prévu pour lundi, mais en attendant je vous invite à y réfléchir et à me livrer le fruit de cette réflexion.

Publié dans lectures

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S
bravo pour les liens (quand même, faut soutenir les efforts des autres ^_^)c'est très interressant cette idée de s'approprier la bonne conduite des autres...
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N
Merci !<br /> L'auteur nous explique que sans reproches on peut être amené à se venger et à aller plus loin que l'offense qui nous a été faite, si par exemple on ne s'en tient pas à la loi du Talion. C'est alors qu'on se charge d'un péché à cause de l'offenseur.<br /> L'histoire, à bien y regarder, est truffée d'exemples de ce type. Gibraltar en est un bon exemple.
D
"C'est ne pas faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'il nous fasse"<br /> >c'est une perte de temps, l'autrui fait bien ce qu'il veut...<br /> "C'est faire à autrui ce qu'on veut qu'il nous fasse"<br /> >c'est interressé, et l'autrui n'aura peut-etre tout simplement pas envie de faire ce qu'on lui fait, par égoïsme.<br /> "Tu ne vois pas que j'ai du boulot"<br /> >c'est fuire devant une question gênante ou dont on se fout complètement lol!<br /> mais c'est mon point de vue, a partir du moment où l'autre entre en scène, deux visions des choses se dessinent, à moins d'avoir en face de soi son Alter-ego!
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N
lol<br /> Alors finalement que faut-il faire à autrui ? Vu qu'il ne faut pas faire ce qu'on veut qu'il nous fasse, ni ce qu'on ne veut pas qu'il nous fasse. ^_^<br /> Peut-être serait-il alors grand temps de réfléchir à ce que veut autrui plutôt que de penser à nous. Mais comment faire ? On va se heurter à la mécarnation !<br /> Je crois que Stephen n'avait juste pas envie de discuter ce jour-là car d'habitude c'est le premier à entamer la conversation.<br />  Ce serait bien triste de rencontrer son alter-ego. Plus de conversation possible !
D
on essaie de guider son prochain vers ce qui nous parait juste aux yeux de la majorité, faire des reproches à quelqu'un , c'est un peu vouloir s'approprier sa bonne conduite, qu'on lui veut future.Pour moi aimer son prochain c'est accepter ses erreurs en espèrant qu'il en tirera les enseignements, et etre là en soutient..<br /> les inquisiteurs ont surement pris la chose au premier degré, tout est une question d'interprétation...
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N
"vouloir s'approprier sa bonne conduite" c'est une idée intéressante. Je n'avais pas vu ça sous cet angle. Va falloir que je réfléchisse là-dessus.<br /> Donc pour toi, aimer quelqu'un comme soi-même, c'est accepter ses erreurs et le soutenir. Un point de vue nouveau dans ce petit débat.<br /> Après un tour d'horizon autour de moi, j'avais eu droit à :<br /> "C'est ne pas faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'il nous fasse" (ma mère)<br /> "C'est faire à autrui ce qu'on veut qu'il nous fasse" (ma soeur Lilette)<br /> "Tu ne vois pas que j'ai du boulot" (Stephen)