Qu'est ce que cette sorcellerie ? (part 7)

Publié le par nath

Bon allez, j'ai pitié, vu qu'il doit rester au moins 5 articles avant le dénouement final, je prends un raccourci et je vais directement dans le vif du sujet : Pourquoi Sylveana est-elle une sorcière ?

Voici le diagnostique de Mircéa Eliade (tu nous diras j'espère ce que tu en penses Sylveana) :

Quelque chose de semblable se produit de nos jours, principalement dans la contre-culture des jeunes. C'est, tout d'abord, un profond mécontentement à l'égard des insititutions existantes - religieuses, éthiques, sociales, politiques. Cette manière de rupture avec le passé est existentiellement ambivalente. D'une part, elle s'exprime par l'agressivité et la rebellion contre les règles et les dogmes de toute sorte et contre ce qu'on appelle l'establishment, le tout inconsciemment assimilé à la tyrannie et aux persécutions de quelque inquisition moderne ; d'autre part, le refus des structures sociales et des valeurs morales contemporaines qui englobe aussi bien la civilisationet, en dernière analyse, l'histoire, ce refus a une signification religieuse dont la portée est rarement reconnue comme telle. En effet, on constate dans certains courants de la contre-culture des jeunes la redécouverte d'une "religion cosmique" et de la dimension sacrale de l'existence humaine. Les éléments qui signalent cette tendance sont, entre autres, la communion avec la nature, la nudité rituelle, la spontanéité des rapports sexuels, la volonté de vivre dans le seul présent, etc. En outre, l'intérêt pour l'occulte (...)indique le désir de ranimer des anciennes croyances et idées religieuses que les Eglises chrétiennes attaquent, ou à tout le moins désaprouvent (astrologie, magie, gnose, alchimie, pratiques orgiaques), et de découvrir et cultiver des méthodes non-chrétiennes de salut (yoga, tantrisme, zen, etc.)

Tout cela répond à une même pulsion fondamentale : dépasser l'univers des significations de ses pères et aïeux pour recouvrer le sens et la béatitude des "commencements" et, par là, l'espoir d'arriver à un mode nouveau et créateur d'être dans le monde.

Publié dans lectures

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S
ahhhh bon !de toutes façons le chef arrive  : tous aux abris !!
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S
pas d'avis sur mon avis ?lolnon, je ne serais pas mieux chez moi qu'au boulot !
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N
Bien sûr que j'ai un avis sur ton avis... mais je veux le rédiger tranquillos à tête reposée.<br /> (d'ailleurs je suis en train de me tâter pour savoir si je le fais sous forme de réponse à ton commentaire ou sous la forme d'un nouvel article...
S
Profond mécontentement à l’égard des institutions, je n’en sais rien. Je ne pense pas que ce soit le cas avec les institutions religieuses en tout cas, puisque je n’y ai jamais été confrontée. Dans ce contexte là ce serait plutôt la constitution du cadre spirituel qui m’était nécessaire. Et puisqu’il n’y avait pas de religions pour m’influencer réellement, j’ai pioché je pense dans mes lectures. Le livre "Les enfants de la terre"  y a très certainement sa part.<br /> Refus de certaines structures et valeurs actuelles, oui, très certainement ! Etre, vivre autrement… Et surtout articuler le système de valeurs autour duquel je voulais grandir.<br />  D’accord avec la communion avec la nature (si je nie, quelqu’un me croit ?). <br /> Pas d’accord avec la nudité rituelle, la spontanéité des rapports sexuels, vivre seulement au présent.<br />  <br /> En outre, il peut être intéressant de noter que pendant une longue période, j’ai rêvé le Gahâli occupé et ses habitants dispersés aux quatre coins du globe. Et j’ai rêvé le retour de l’utilisation de la magie qui permettait au Gahâli d’être à nouveau indépendant dans le monde d’aujourd’hui…
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